Records à Wall Street… et le CAC 40 alors ?
Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Avec une hausse de 1,40 %, l’indice Nasdaq a franchi de nouveaux plus-hauts le 15 mai. Le CAC 40 peut-il suivre le mouvement ?
Les nouveaux chiffres de l’inflation américaine étaient attendus. L’enjeu étant, comme souvent ces derniers mois, d’en déduire le timing de la première baisse de taux d’intérêt de la Fed.
Mardi tout d’abord, la première statistique publiée s’est avérée très mitigée.
Le PPI est en effet ressorti supérieur aux attentes, mais heureusement, des révisions sur les mois antérieurs (en février et mars) ont atténué les craintes de voir la première baisse de taux de la Fed repoussée aux calendes grecques.
Hier, le CPI n’a, pour le coup, pas réservé de mauvaise surprise (avec une lecture globalement conforme aux attentes).
D’autres mauvaises statistiques ont été publiées sur le front de l’activité, comme l’indice Empire State de la Fed de New York qui a continué à baisser le mois dernier, et surtout la stagnation surprise des ventes au détail.
Cet ensemble a provoqué une assez nette détente des rendements obligataires (c’est-à-dire un rebond des contrats).
Ce que s’est empressé de saluer Wall Street, Nasdaq en tête.
Et à la Bourse de Paris ?
Pour autant, sur le CAC 40, on constate depuis hier quelques hésitations sur les plus-hauts annuels de l’indice (cf. rectangle bleuté sur mon graphique journalier ci-dessous).
En cause notamment : un secteur du luxe pénalisé par la publication de Burberry (LON:BRBY) hier matin.
Graphiquement parlant, l’indice parisien a accéléré la semaine dernière avec un franchissement « propre » de la zone de résistance horizontale des 8 125/8 150 points.
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Etant donné la propreté de cette zone d’overlap (c’est-à-dire un ancien support qui, depuis son franchissement, devient résistance – cf. flèches de couleurs), l’effet d’accélération de la semaine dernière n’est que moyennement surprenant.
En cause comme toujours : une conjonction d’ordres en attente, à savoir les ordres d’achat stop des vendeurs à découvert forcés de se racheter, couplés aux ordres des acheteurs « nus » simplement en attente.
Et quand tout se déclenche simultanément, cela fuse souvent vite.
Pour en revenir au CAC 40, une cible théorique haussière est désormais située autour des 8 350 points, zone obtenue par report d’amplitude (cf. flèches noires à double sens).
Pour autant, les hésitations et la sous-performance de l’indice constatées depuis hier me font douter.
Je me demande en ce jeudi si la zone bleutée ne pourrait au final contenir immédiatement les acheteurs.
Avec, le cas échéant, un double sommet dans les règles de l’art… Peut-être un peu prématuré en cette mi-mai, mais à garder en tête me concernant….